N°36/73
Pour
yas, poétesse urbaine et contemporaine, la liberté passe avant tout par la
forme d'expression. Alternant le français et l'anglais dans le second opus, le
quatuor marie avec aisance
spoken word, musique électro et instruments acoustiques. Au carrefour de la drum & bass et du pop-rock, Yas livre son flow en dévoilant une succession de pensées instantanées et réfléchies sur fond de slam ou de hip hop. Affublée d'une plume singulère et instinctive, le jeune femme peut ainsi livrer sa vision du monde en mélangeant poésie, engagement et conscience sociale.
Musicalement, le
stucturedes roceaux est variable, tour à tour expérimentale et bien définie. À travers des rythmiques
entêtants et entraînantes (Poetry, Bullshit) ou des mélodies plus posées et
aériennes (Spring, Comme si ), la formation se démarque par sa créativité
et son intelligence musicale.
LONGUEUR
D'ONDES -
Deux ans plus
tard, voici « Chop off the head » qui se traduit par « couper la
tête » douze titres percutants, aux résonances urbaines. Les textes sont
écrits en anglais ou en anglo-français, nous apprécions plus particulièrement
cex en français « les moutons » et son trip-hop péchu, d'une extrème
lucidité : « n'oubliez pas de bien nettoyer, récurez a fond les
étables pour que les moutons évoluent la nuit dans espace vide d'idées que leur
rêves soit une succession d'images de leur journé, utilisez le moins de mots
possible. »
Nous
aimons aussi la poésie intimiste et réaliste de « ça souffre » ses
guitares lancinantes, répétitives.
Poésie
franco-anglaise sur groove rock qui casse les barrières de rue, mord à
pleine dents dans les pommes de discorde à sauter au dessus des murs, le cœur
grand ouvert pour partir embrasser l'horizon sur la bouche (la Java le
26 /6).
(12t/48') Holistique Music/MVS
ZEBASE
/ ZEBROCK 2011
C'est
bien le hiphop et le slam qui coulent dans les veines des 3 musicens et de leur
poétesse, Yas. Sa rencontre à Montreuil avec ses trois musiciens, ses
« lightmotiv », arrangeurs et brillants bidouilleurs de sons
hip-hop,world , electro, rock, jazz... donne à entendre des textes forts,
graves,chargés d'émotions.
Yas
est une jeune femme débordante d'énerie, souvent tâchée de peinture.son dernier
coup detête était de repeindre les bancs des Buttes Chaumont avec un Posca, des
bombes et toutes le couleurs de sa sueur.Avant de partir, elle avait laissé une
pancarte : « Attention Peinture Fraîche !». Alors quand
elle croise la route en 2007 de Benjamin Thuau (platines, machines, claviers),
benoit Prisset (batterie, samples) et de Jl Cayzac (contrebasse, guitare), le
résultat est explosif et la machine est lancée.
Le slam de Yas, bien inscrit dans
l'univers urbain, décrit avec justesse la condition féminine actuelle, les
oreilles tournées vers le spoken word US . Sincère, surréaliste
(« y'a celle qui voit Venise, y'a celle qui vise la prise »). Les Yas
& the Lightmotiv sont pleins de couleurs et d'énergie. On retrouve dans leurs
morceaux le hip-hop old school d'Arrested development sur les titres en
anglais « Prosperity » et
« Shark », des morceaux plus dénudés avec juste une ligne de basse
électro sur « Sécheresse Américaine », des tendances rock à la
manière de Zone libre avec « La plume » et encore des morceaux où
c'est le slam de Yas qui prend toute la place avec « Y'a celle »
LA
MONTAGNE - MAI 2011
Zone libre 16, Yas & the Lightmotiv étaenit samedi en concert
Venue spécialement de Montreuil pour la 16è Zone Libre de Nadège Prugnard, la formation Yas & The Lightmotiv a offert un concert tendu entre hip-hop , slam, jazz, pop , électro. Le tout sous un climat clément samedi , à l'Aca pool & co.
Peintures
de guerre au visage, lachanteuse-slameuse-rappeuse Yas aservi avec ses trois
acolytes de The Lightmotiv, un concert enn forme de cross-over entre les
styles. Sous le dénominateur commun d'une musique résolument urbaine, le
quatuor a évolué avec aisance entre
coloration jazz, teintes hip-hop, électro ou encore pop.
Textes
affûtés et mots déliés
les textes, affûtés, jouent la scansion rythmique tantôt coupantes, en salves âpres, tantôt le slam plus en rondeur, délié. En permanence connectée avec son public, la demoiselle Yas entretient la flamme de la ferveur et du partage sans compter : « merci à vous, nous n'avons pas fait 7 heures de route pour rien ! ».Le public a donné le change avec enthousiasme cette prodigalité tous azimuts, ondulant doucement sur les accords arpégés de la guitare,entrant dans la danse sur les rythmes bien assénés sur fond de contrebasse jazz ou soul. Sans parler des machines (claviers, sampleur, platine),promptes à naviguer entre nappes bien senties ou gimmicks électro enlevés et entraînants.
L'accord poétique de Yas and the Lightmotic
Yas,
tornade poétique, est entourée de JL Cayzacà a contrebasse, aux guitares età la
farfisa, de Benoit Prisset à la batterie et aux samples, et de Benjamin Thuau
aux platines, machine et claviers.Rencontre avec un jeune groupe de spoken word
rock, hiphop. Atypique.
Jeunes
talents
L'énergie
débordante de Yas est palpable quand on entre dans l'antre de ce labyrinthe du
quartier Jean Moulin que ce groupe a façonné pour y inventer, fabriquer,
enregistrer un premier album Holistique, né d'une onde de choc artistique entre
une poétesse et trois musiciens. Nul doute que l'écriturede Yas pourrait un
jour la guider aux cotés de ses homologues masculins , dans la lignée des
Grand Corps Malade ou Abd el Malik. Sa recherche sonore et rythmique bouillonne
d'une authenticité émotionnelle intacte, doublée d'un phrasé qui n'appartient
qu'à elle.
Sa
fougue scénique promet du grand spectacle, si ces artistes dits « en
développement » ont l'opportunité de croiser plus largement leur public.
La jeune poétesse tient son époque par le collet en animant des ateliers
d'écriture dans les écoles, centre de détention ou de réinsertion. « Sa
manièede vivre la poésie sur scène est assez rare , observe Benoit
Prisset, grâce à qui le groupe s'est formé en 2007 . Elle possède une
vraie esthétique musicale » Quand Jl Cayzac et Benjamin Thuau les rejoignent c'est pour édifier un monde
sonore autour des textes de Yas dans lequel chacun apporte sa couleur musicale
en fonction de son instrument . D'improvisations libres en rigueur de
mixage, un univers, une identité Yas and the lightmotiv émee entre hip-hop ,
rock et spoken word. « Nous préprons un secon album avec un format un peu
plus hip-hop annoncent les trois compositeurs et arrangeurs. « Nous sommes
soutenus par le café la Pêche où nous serons en résidence en 2011et où nous présenterons
notre travail » Et cette fois, « j'écris sur leurs musiques, celles
qui m'inspirent » précise Yas entre deux lampées de boisson chaude au
miel. « on coupe certains textes, j'écris des refrains pour l'harmonie des
morceaux. » En attendant ce rendez vous prometteur à Montreuil, Yas and
the lightmotiv est progammé sur les scènes slam, mais pas seulement, de la région
parisiennes.
LYLO - MARS 2010
Spoken word
Les contrebasses, batterie, machines et platines du trio tissent les diverses ambiances d'un hip-hop groovy. Il met en lumière le slam de Yas dont la tchache féminine et sincère révèle une plume de talent et de caractère. (L'île st Denis le 19/03).
STARWAX- MARS 2010
interview
Y&LM par Baptiste M.
Sur
scène ils mélangent électronique et acoustique. Equilibrant leur son surle fil
d'une voix féminine. L'héritage de la chanson française épouse ici le verbe et les thèmes de m'actualité et
c'est en toute indépendance qu'ils avancent. L'industrie peut s'écrouler, l'art
est bien vivant.
Pourriez-vous
présenter le groupe ? Qui fait quoi ? Vos influences...
Yas :
Moi je dis des poèmes. Je suis fan de Lauryn Hill et de Barbara.la musique des
gars oscille entre hip-hop et rock.
Ben
T : Moi je suis aux claviers, machines et scratchs. J'ai écouté beaucoup
de hip-hop pendant longtemps, beaucoup d'électro et voilà. Plen de trucs qui
ont la patate, de la noise. J'aime bien bouger mon cul , voir des trucs qui ont
de l'énergie.
Les
influences du batteur ?
Ben
P : Moi j'ai une culture plutôt rock. Mais j'écoute de tout. Du hip-hop
aussi.
JL : Moi je suis comme Ben sauf que je ne pense
pas être très rock. Peut-être un peu plus musiques de monde que les deux
autres. Après on s'est peut-être retrouvé un peu sur l'influence commune du
hip-hop. Mais chez moi, elle est vachement moins poussée que sur les deux
gamins. Moi je suis un peu plus versatile.
Qu'est
ce que vous utilisez comme machines ou instruments ?
JL :
Comme instruments ? Il y a la batterie, une contrebasse, une guitare, un
looper.je boucle certaines parties de contrebasse ou de guitare. Ben s'occupe
plus de machines, de samplers etc...
Ben
T : Pour l'électro, j'utilise deux petits claviers, un analogique et 1
clavier bontempi, un sampler et une platine pour scratcher. Mais il n'y a pas
d'ordinateur, ni rien, pas de boucle, tout est joué, vraiment. Tout est live.
Comment
utilisez vous les samples ? En quoi est-ce qu'ils enrichissent vos
compositions ?
A
la base on fait du hip-hop, c'estdans la culture hip-hop de sampler des
artistes. Mais c'est pas vraiment du pillage. En fait on s'en inspire. On prend
des petits bouts de leur trucs qu'on réutilise pour faire nos trucs. Mais
finalement on ne les pille pas parce qu'on va plus loin.
J'ai
entendu dire que vous samplez vous-mêmes ?
JL :
Oui, oui. Pour moi ce n'est pas du pillage en ce sens que, quand tu travailles
sur le sampler, tu cherches un son. Un son qui correspond à ce que tu veux
raconter. Après, qu'il vienne de chez toi ou d'un autre artiste, il est utilisé
à ce moment là de façon vraiment originale. Dans la composition de l'album, on
a en effet retravaillé sur de parties qu'on avait jouées en live à la maison,
et puis qu'on a samplé et réutilisé.
Ben
T : Entre l'album et la scène, ce n'est pas vraiment la même couleur de
son. Sur l'album, il y a vraiment beaucoup de samples alors que sur scène
finalement, c'est vraiment secondaire. Il y a quelques samples de temps en
temps, mais c'est assez rare.
Yas :
En fait, quand j'écris, je ne réfléchis pas trop aux thèmes que je vais
aborder. Pour moi c'est plutôt un acte vital. En l'occurrence, l' Algérie parce
que j'ai mis dix ans à mettredes mots sur mon envie d'y aller. En fait, je n'ai
pas l'impression d'aborder des thèmes de façon poétique. J'ai l'impression de
dire ce qui me colle à la peau ; ce que j'ai besoin de faire sortir de moi. Après j'essaie de le
faire avec amour des autres, parce qu'il n'y a que ça à faire dans un monde
comme ça, donner de l'amour...
Il
y a quand même quelques textes en anglais. Pourquoi ? Un besoin
d'outre-mer ? Une envie d'élargir l'audience ?
Yas :
c'est une langue que je pratique couramment depuis une quinzaine d'années déjà
et dans laquelle je ne m'exprime pas de la même façon. C'est comme un autre
personnage en moi qui parle de choses différentes. C'est à Seattle que j'ai
commencé à faire de la musique, et musicalement, c'est une langue qui pour moi
fait référebce qu hip-hop, (j'écoute beaucoup de rap américain). C'est en
quelque sorte mon coté MC qui préfère parler anglais plutôt que français.
Si
je comprends bien, vous avez à plusierus points de vue, par l'utilisation des
machines, du langage des influences hip-hop. Mais quand on vous écoute, on en
est quand même très loin. Quels sont les autres univers musicaux qui vous
enrichissent ?
JL :
On a d'abord travaillé les textes Yas, à deux et ensuite à trois. Mais on n'a
pas posé le projet au début en disant « voilà, on va faire un mix de ça et
ça ». Après, pour les influences, il faudrait que tu viennes chez moi et
queje te montre ma discothèque.
Ben
T : c'est surtout qu'on a tous des influences vraiment différentes, et le
fait de joue ensemble, ça crée un peu cequ'on entend sur scène et c'est un peu
dur à nommer. Je pense que c'est lié à la diversité qu'on rassemble à nous
quatre.
LONGUEUR
D'ONDES -
Leitmotiv
est un mot allemand, qui signifie « motif conducteur » : thème
qui se répète, le long d'une œuvre musicale.En anglais, »light » veut
dre lumière (ou léger).
Yas, poétesse nantaise venue s'établir à Montreuil y a
rencontré trois musiciens (Benjamin Thuau : platines, machines, claviers,
Benoit Prisset : batterie, samples, Jean-Laurent Cayzac : contrebasse, guitare,
farfisa) qui ont su mettre en valeur son univers, éclairer ses mots, donner
corps à son flow. Les influences sont hip hop, world, électro, rock, jazz...
Loin de Diam's et de son égocentrisme, Yas explore avec humilité, sans
agressivité, des thèmes forts, graves, chargés d'émotions, s'inspirant de sa
propre histoire. Son slam décrit avec justesse la condition féminine actuelle,
celle des générations précédentes : « ya celle », « la
belle princesse », « le sexe » « algérie » parle
de ses origines kabyles, d'une culture lointaine qu'elle voudrait mieux
connaître.
Elsa Songis
20MINUTES - FEVRIER 2010
Yas
& the Lightmotiv est au TNT à l'occasion de la sortie de son
UNE
LOCOMOTIVE QUI FAIT VOLER LES MOTS
Son
truc c'est de mettre des mains dans un pot de peinture etde les étalers sur un
mur. Lorsqu'elle tâche ses mots, Yas a la même manie : elle laisse une
empreinte bien à elle.
Une
activiste du slam
Le TNT s'en souvient. En 2008, cette nantaise expatriée à Paris avait remporté le premier Slamenco du lieu. Cette fois, Yas revient avec dans les poches les musiciens du Lightmotiv. Et un premier album aux allures hip-hop, teintées de guitares rock ou d'électro. Une série de quinze titres bien sentis ou les mots cognent et s'enchaînent, réguliers et fluides, sur les rails d'un sample ou d'une batterie. Ils sont loin ces premiers pas au Lieu Unique qu'elle évoque dans ses chansons. Avec le Lightmotiv, Yas a ajouté la corde musicale qui manquait à son talent.